/image%2F0165814%2F20140906%2Fob_3b50c0_cctz.jpg)
La polémique autour des prix appliqués par la compagnie nationale du transport aérien, Air Algérie, n’est pas près d’atteindre son épilogue.
Ce jeudi, en marge d’une séance plénière à l’APN, Amar Ghoul, ministre des Transports, est revenu sur le sujet en adressant des menaces à peine voilées au PDG d’ Air Algérie, Mohamed Salah Boultif.
« Le gouvernement a décidé de donner des avantages (tarifs de billets) aux membres de notre communauté établie à l’étranger pour leur permettre de se rendre au pays durant la période allant du 22 juin au 22 septembre. Et les responsables qui n’appliquent pas cette décision subiront des sanctions sévères qui vont jusque au limogeage », a déclaré Ghoul, en parlant d’Air Algérie.
Amar Ghoul avait annoncé à la mi-juin des billets d’avions « a moitie prix » à bord des avions de la compagnie nationale au profit des émigrés algériens. L’annonce sera appuyée aussitôt par un communiqué d’Air Algérie, avant qu’elle ne soit démentie par les faits. Air Algérie n’a pas appliqué cette mesure « gouvernementale » de réduction des prix. Pour justifier cette volte-face, on a avancé que « les promotions tarifaires ne concernent pas tout le vol, mais plutôt un nombre limité de sièges, soit 30 sièges par vol ».
Outre les fausses annonces et ses déboires avec sa tutelle, le PDG de la compagnie est entré en conflit frontal avec la diaspora. Les relations entre les deux parties deviennent exécrables lorsque des titres de la presse ont attribué à Boultif des propos offensant envers les émigrés. Des propos qu’il aurait tenus le 21 juin dernier à Alger.
En réaction à ce dérapage verbal, le collectif Contre la Cherté du Transport vers l'Algérie (CCTA), a adressé une lettre au premier ministre Abdelmalek Sellal pour réclamer la tête du PDG d’Air Algérie. Celui a été obligé, au bout de plusieurs jours, de sortir de son silence pour démentir ces informations.
Farouk Djouadi