Chaque été, c’est le sujet qui tourne au sol, Air Algérie et ses pratiques d’un autre âge. On pourrait pourtant parler de cette compagnie toute l’année, son sureffectif et ses 10 000 employés, ses billets gratuits à l’oligarchie et ses prix les plus chers au monde pour les autres. On en reparle l’été, comme un paradoxe qui enfle toute l’année pour éclater quand il fait trop chaud. Mais si Air Algérie a réussi à faire des efforts sur l’étranger en dehors de ses tarifs et tente d’être une compagnie aux standards internationaux, sur l’intérieur et toute l’année, c’est la pagaille la plus totale. Vols retardés, annulés, détournés, désorganisation, aucune notification ou système d’information aux familles qui attendent ou aux passagers bloqués, poussés par dépit dans les salles d’embarquement sur tous les vols en même temps avec leur argent, en attendant qu’un des avions vienne récupérer cette marchandise qu’au fond, la compagnie ne veut pas et ne laisse personne d’autre s’en occuper.
Ce mépris pour l’intérieur possède toutefois une logique puisqu’avec des vols aussi chers, il y a très peu de chance pour que le tourisme international connaisse un développement significatif et que des étrangers empruntent des vols domestiques, ce qui conforte la compagnie dans ses maltraitances sans témoin. Bien sûr, en été aussi, à chaque fois que l’on s’attaque à Air Algérie, les officiels, qui ne payent généralement pas leurs billets, ressortent le drapeau en jurant par Qassaman que jamais Air Algérie ne sera privatisée. Il ne s’agit évidemment pas de cela mais simplement d’ouvrir le ciel, d’adopter le système open sky pour le bénéfice des Algériens et, de la même façon, pour les bateaux, ouvrir la mer. Oui, mais comment faire après pour payer tous les enfants de dirigeants quand la concurrence arrivera ? Gros problème. Mais il y a une solution : qu’on les ramasse tous et qu’on crée avec eux des compagnies filiales d’Air Algérie de l’ENTMV. On verra leur compétence.
Qu'attendent l'air et la mer pour s'ouvrir ?
Chaque été, c'est le sujet qui tourne au sol, Air Algérie et ses pratiques d'un autre âge. On pourrait pourtant parler de cette compagnie toute l'année, son sureffectif et ses 10 000 employés...